Professeur à Dauphine en retraite, doctorat informatique, donne cours particuliers de maths

En savoir plus sur Emmanuel

• Depuis quand développez-vous un intérêt pour les sciences et plus particulièrement pour les mathématiques ?

  Depuis la 4è (âge de 12 ans : 1966).
  Avec le programme Apollo, beaucoup de jeunes garçons ont été impressionnés.
  J'ai depuis toujours été passionné par les sciences et les mathématiques.

• Quel est le mathématicien, la formule ou le théorème ou qui vous vient en premier à l’esprit ? Que lui vaut cet attrait... ou ce rejet ?

  Pythagore, c'est le premier théorème que l'on apprend et c'est celui qu'on utilise le plus.
  Il sert en effet pour la norme des vecteurs, le module des complexes, etc., et puis est bien pratique pour construire un angle droit.

• Plutôt algèbre ou géométrie ? Dites nous-en davantage sur votre domaine de prédilection ?

  Les 2 sans distinction ! Chacune a ses attraits.

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà galéré en maths...

  Non, je ne pas dire cela, j'ai toujours aimé les maths.
  J'ai 62 ans et j'aime encore, c'est d'ailleurs pour cela que je les enseigne aux élèves.
  C'est un très grand plaisir et nullement pour une raison financière.
  Face à une difficulté dans un exercice, j'ai toujours cherché jusqu'à trouver la solution.
  C'était pour moi un jeu.
  Et quelle satisfaction lorsqu'on a trouvé.
  Je le vois encore aujourd'hui avec mes élèves lorsqu'ils trouvent la solution: ils affichent spontanément un grand sourire et c'est alors une grande satisfaction pour moi.

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon “matheux” (en plus d’avoir une bosse sur la tête) ?

  Comme pour tous les métiers, il faut adorer ce qu'on fait pour bien le faire.
  Sinon il vaut mieux changer de métier.
  Ils sont suffisamment nombreux et variés pour que chacun puisse trouver celui qui lui procurera le plus grand bonheur.

• Une anecdote à raconter en rapport avec votre métier ou votre scolarité (et pas forcément liée à une soirée organisée par votre école d’ingénieurs) ?

  Mon vrai métier était informaticien et ma grande joie avait été lorsque l'hebdomadaire 01 Informatique avait publié en Une "Matra a battu le projet de 5ème génération japonais".
  J'étais celui qui avait écrit le générateur de code d'un compilateur Prolog qui avait une efficience telle qu'avec notre machine, nous avions battu en 1987 l'objectif japonais fixé à l'horizon 2000.

• Que répondriez-vous à un élève qui dirait que “les maths, ça sert à rien” ?

  Là, j'ai une bonne anecdote.
  J'expliquais à une élève de 4è l'intérêt des maths et je lui disais que pour qu'elle puisse fêter son anniversaire avec ses copines, maman devait faire un gâteau et ajuster les proportions au nombre d'invités et que pour cela, il lui fallait un minimum de maths.
  Là elle me répond que maman ne sait pas compter et qu'elle demande à papa.
  Je lui réponds alors "et quand papa n'est pas là ?".
  Elle me répond "tant pis, on fait à peu près".
  Je lui dis enfin "mais il ne doit pas être très bon".
  Elle me répond "tant pis, on le mange quand même".
  Dommage un peu de maths permet de manger de bons gâteaux !

• Quelle est la bonne équation à trouver pour être un Superprof de maths ?

  Aimer ce qu'on fait plus que par nécessité financière.
  Beaucoup de parents me disent que certains professeurs arrivent en retard, partent en avance et n'expliquent pas grand-chose, ou ne parviennent pas à se mettre à la portée de leurs élèves.
  Je n'ai rien contre les étudiants, je l'ai été et ai donné des cours pour financer ma chambre, mais parfois, ils bâclent leurs cours. Dommage !